Le portage immobilier est une alternative pour les propriétaires souhaitant éviter la saisie de leur bien en cas de problèmes financiers. Cette opération, aussi connue sous le nom de sale and leaseback ou cession bail, consiste à vendre temporairement son bien immobilier tout en continuant à l’occuper comme locataire. Malgré ses avantages en termes de sécurité financière, le portage immobilier présente également des risques pour les propriétaires.
Risques liés à la perte du statut de propriétaire
L’un des principaux risques du portage immobilier réside dans la perte du statut de propriétaire. En effet, lorsqu’une personne vend temporairement son bien immobilier, elle perd certains droits et contrôles sur celui-ci. Cependant, certaines entreprises telles qu’Apirem propose des solutions d’investissements, qui permettent au propriétaire de récupérer son bien à l’issue du contrat organisé par une société intermédiaire.
Perte de décision sur l’entretien et les aménagements
En tant que locataire plutôt que propriétaire, vous n’aurez plus la possibilité de réaliser des travaux d’aménagement ou de rénovation sans l’accord du nouvel acquéreur. Cela peut être frustrant pour les anciens propriétaires qui souhaitent modifier leur habitation ou entreprendre des améliorations pour augmenter sa valeur.
Le portage immobilier est encadré par la loi, mais il est possible que les règles changent à l’avenir. Ces modifications pourraient impacter vos droits en tant que locataire ou la possibilité de racheter votre bien dans le futur. Il est donc important de se tenir informé des évolutions législatives afin d’anticiper leurs conséquences sur votre situation.
Frais engendrés par le portage immobilier
Le montage financier du portage immobilier peut générer des frais supplémentaires pour les propriétaires. Voici quelques exemples de coûts liés à cette opération :
- Frais de démarches notariales et administratives : Certaines démarches notariées sont obligatoires dans le cadre d’un portage immobilier, entraînant des frais pour l’ancien propriétaire. Ces frais peuvent inclure les honoraires du notaire et les taxes afférentes à la mutation du bien et au contrat de bail signé avec l’acquéreur.
- Frais de gestion locative : En optant pour le portage immobilier, vous devenez locataire de votre ancien logement. Cela implique généralement des frais de gestion locative, qui comprennent notamment l’établissement de l’état des lieux, la rédaction du contrat de bail ainsi que sa révision annuelle selon l’indice de référence des loyers.
Risques liés à la solvabilité de l’acquéreur
Avant de s’engager dans un portage immobilier, il est important de vérifier la solvabilité et le sérieux de l’acquéreur. En effet, si celui-ci ne parvient pas à honorer ses engagements financiers durant toute la durée du contrat, vous pourriez être contraint de quitter votre logement plus tôt que prévu ou de devoir racheter le bien à un prix supérieur à celui convenu initialement.
Problèmes de trésorerie de l’acquéreur
Si l’acquéreur rencontre des problèmes de trésorerie en cours de contrat, il peut être tenté de revendre rapidement le bien, ce qui peut poser problème si vous n’êtes pas en mesure de racheter le logement à ce moment-là. Dans ce cas, vous pourriez être contraint d’abandonner votre droit de rachat et de quitter les lieux une fois le nouveau propriétaire trouvé.
Risques locatifs
En devenant locataire de son propre bien immobilier, l’ancien propriétaire est soumis aux mêmes risques locatifs que les autres locataires. Parmi ces risques, on retrouve notamment :
- Le non-paiement des loyers, qui peut entraîner des procédures judiciaires et des frais supplémentaires.
- La dégradation du bien immobilier, qui peut nécessiter des réparations à la charge du locataire responsable.
- Les litiges avec les voisins, qui peuvent perturber la qualité de vie dans le logement.
Ainsi, même si le portage immobilier offre une solution aux propriétaires en difficulté financière, il est essentiel d’être conscient des risques qu’il implique et de bien se renseigner avant de s’engager. Enfin, il convient également de rester vigilant quant à l’évolution de la législation et des conditions du marché immobilier pour sécuriser au mieux votre investissement.